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today16/07/2022 12

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Leçons du jour : Se réinventer…

Le Liban vit sa plus grave crise depuis la fin de la guerre en 1990. Il a une dette de plus de 20 milliards de dollars qu’il n’arrive pas à payer.

Une situation qui provient essentiellement d’un déséquilibre entre des crédits données par les banques aux opérateurs libanais en monnaie étrangère et qu’après une grave crise de confiance d’origine politique essentiellement et une pression de l’Etat sur ces banques, le système financier s’est écroulé totalement.
Résultats : Le dollar américain qui s’échangeait il y’a très peu de temps à raison de 1500 livres libanaises s’échange aujourd’hui à 30 000 livres, soit 20 fois plus cher. Pour un pays qui ne produisait presque rien et quasiment tout était importé, tout devient plus cher d’un seul coup.
Alors on se demande comment le Liban et les Libanais survivent actuellement ?
En attendant la fin des négociations avec le FMI sur les réformes à entreprendre et où le gouvernement libanais est d’accord sur toutes les mesures imposées sauf la nécessaire loi sur le blanchiment de l’argent qui gêne les partis politiques communautaires et notamment le Hizbollah qui se nourrit de l’argent black iranien et qu’il utilise pour venir en aide aux familles chiites les transformant de fait en clients pour assoir son pouvoir sur le pays, les Libanais essaient de s’organiser, mais comment ?
Aujourd’hui la circulation des voitures au Liban est devenue plus fluide car les gens utilisent moins leurs véhicules vu l’augmentation à 5 fois plus cher du prix du carburant et en l’absence d’un transport collectif efficace. Les Libanais achètent désormais les produits locaux, l’alimentaire, les marques locales de produits d’entretien et d’hygiène… c’est très nouveau pour eux. Les Libanais se mettent à s’habiller avec des vêtements conçus et cousus localement, avec une vague très créative de stylistes modélistes locaux.
Les Libanais souffrent beaucoup du manque de médicaments, de la baisse des services publics et notamment les réseaux Internet, électricité et eau car les meilleurs techniciens sont partis.
L’insécurité a augmenté en centre-ville. Le pays s’est vidé de ses forces vives.
Et sans les subsides envoyés par leur proches tous les mois ils n’auraient jamais survécu à cette crise sans précédent.
Le Liban est beau, la Tunisie aussi. Le Liban souffre d’une gouvernance publique chaotique depuis des lustres, la Tunisie aussi. Les Libanais ont une capacité de se réinventer supérieure à la moyenne, ils l’ont prouvé par le passé, les Tunisiens… ?
Il nous faut pourtant nous en sortir et le plus vite serait le mieux car le spectacle libanais même si comparaison n’est pas raison n’est pas des plus rassurants.
Walakom sadid annadhar.

Écrit par: Zaineb Basti



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