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Ayachi Zammel : Le projet de la nouvelle Constitution a été écrit par une seule personne et nous appelons à voter « non » au référendum!

today13/07/2022 7

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L’ancien député Ayachi Zammel et fondateur du mouvement  politique “Azimoun”, a appelé les tunisiens à voter “non” au référendum du 25 juillet, indiquant qu’il n’est pas question de faire marche arrière et de revenir à l’avant-25 juillet.

Invité du plateau de l’émission Expresso du 13 juillet 2022, Zammel a ajouté que son mouvement ne va pas boycotter le référendum puisqu’il s’attache au droit des tunisiens de s’exprimer par voie de scrutin.

Il est revenu sur la période d’avant le 25 juillet 2021, une phase marquée par l’immobilisme au niveau de la gestion des institutions de l’Etat et le 25 juillet aurait pu être une opportunité pour la Tunisie pour engager des réformes, réviser le régime électoral et changer le régime politique.

Malheureusement, le 25 juillet a été détourné de son processus avec l’instauration d’un régime individuel, loin de toute logique participative. D’ailleurs, la commission nationale consultative n’était qu’une commission formelle, dans la mesure où le projet de la Constitution a été rédigé par une seule personne.

“Nous avons besoin d’une Constitution écrite pour la Tunisie”, a-t-il souligné, ajoutant que nous avons perdu plus de 10 ans en discutant vainement des textes juridiques.

“Et nous y sommes face à une Constitution qui ne peut pas résoudre les problèmes économiques et sociaux du pays”, a-t-il fait remarquer.

L’accent a été mis sur les lacunes et failles du projet de la nouvelle Constitution. Un projet qui instaure un déséquilibre entre les pouvoirs et reconnaît au président de la République des prérogatives très larges, selon lui, puisqu’il est capable de dissoudre le Parlement, nommer des juges, les membres de la Cour constitutionnelle et les hauts responsables civils et militaires.

Zammel a appelé à instaurer un régime présidentiel contrôlé par le pouvoir législatif, et à consolider l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Au fait, la Constitution n’est qu’un contrat qui requiert un certain équilibre pour mettre en place un régime efficace.

Commentant les prérogatives du Parlement au sens du projet de la nouvelle Constitution, Zammel a fait remarquer qu’il sera dépourvu de la plupart de ses prérogatives de telle sorte que son existence sera soit formelle soit soumise aux pouvoirs du chef de l’Etat.

Le préambule de la Constitution a également défiguré l’histoire de la Tunisie en l’appréhendant selon un angle bien déterminé reflétant l’approche du rédacteur de la Constitution.

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Écrit par: Islam Sassi



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