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Ahmed Karam : Le régime présidentiel pourra prémunir le gouvernement contre toute ingérence parlementaire

today09/11/2021 7

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Ahmed Karam, membre du Bureau exécutif de l’Institut arabe des chefs d’entreprises et membre de l’Association tunisienne des banques et des institutions financières, a déclaré, ce mardi 9 novembre 2021, que la situation économique en Tunisie est critique à cause du déficit budgétaire, la faiblesse du taux de croissance et l’augmentation du taux de chômage.

Lors de sa présence dans l’émission Expresso, Ahmed Karam a indiqué que le tournant qu’avaient pris les évènements le 25 juillet était prévisible car la gouvernance économique et sociale du pays n’était pas efficace avant cette date et le changement du régime s’est avéré indispensable.

Selon lui, la Tunisie ne peut pas avancer avec un régime parlementaire basé sur l’hégémonie des partis politiques. D’ailleurs, le pays doit être dirigé selon un régime présidentiel, avec un gouvernement doté de toutes les prérogatives sans l’ingérence du parlement, comme c’était le cas depuis 2014.

Il semble actuellement que le régime présidentiel sera privilégié, d’après l’invité de l’émission Expresso, appelant à accélérer le processus de révision de la Constitution et à organiser le plus rapidement possible un référendum pour décider du régime politique à adopter, outre l’organisation d’élections législatives anticipées pour que le Parlement reprenne ses activités sans qu’ils interfèrent dans le travail du gouvernement ou l’influence d’une manière ou d’une autre.

“C’est une chance à saisir par le président Saied et la cheffe du gouvernement Najla Bouden, pourvu qu’ils clarifient leur orientations et visions. La reprise des négociations avec le FMI est également un bon signe révélateur de l’intention du gouvernement d’aller dans le sens des réformes et d’entamer sérieusement des négociations avec les bailleurs de fonds afin de restaurer la confiance des institutions financières internationales.

Et d’ajouter que le FMI ne croit plus aux promesses creuses de la Tunisie. C’est pourquoi, le gouvernement doit oeuvrer, avec la coopération de l’UGTT à restaurer sa confiance et à s’engager dans des réformes structurelles et économiques. Il a précisé que la confiance peut, quand même, être de nouveau restaurée puisque les projets et les opportunités existent encore et il est toujours possible de rassurer les bailleurs de fonds internationaux en leur envoyant des signes positifs.

Déjà, le citoyen tunisien peut revenir avec force et être économiquement actif, avec la stabilisation de la situation sanitaire grâce à l’avancement de la campagne de vaccination. Le secteur touristique pourra être ressuscité en trouvant des solutions permettant d’assurer la reprise normale des activités de secteur pour qu’il joue de nouveau son rôle stratégique dans la relance et la prospérité de l’économie nationale.

Sur un autre plan, il a fait savoir que le taux de croissance dans le monde a atteint 6% et que tous les secteurs doivent être redynamisés. De même, il faut se pencher sur la promotion des activités des entreprises exportatrices, surtout que la Tunisie dispose d’une grande expérience dans ce domaine et connaît de près le marché européen.

Dans la même veine, l’invité de Wassim Belarbi a évoqué la question de la production de l’électricité à partir de l’énergie solaire grâce à nos compétences tunisiennes, et ce, malgré la persistance des obstacles administratifs entravant l’avancement des projets dans ce secteur.

Écrit par: Islam Sassi



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