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Nabil Hajji : L’ARP a discuté 32 projets de loi relatifs à des prêts au profit de l’Etat sans qu’aucun plan de réforme ne soit mis en place

today09/06/2021 6

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“L’ARP a discuté 32 projets de loi relatifs à des prêts au profit de l’Etat depuis 2019. Ce constat révèle l’inaptitude de l’Etat à mettre en œuvre un plan de réforme, et son orientation vers la gestion des entreprises à travers une politique d’endettement”, a déclaré le député du bloc Démocrate, Nabil Hajji, lors de sa présence dans l’émission Club express, ce mercredi 9 juin 2021.

Il a avancé dans ce cadre, qu’il faut bien penser à la manière par laquelle ces prêts seront remboursés en tenant compte de la crise des finances publiques et l’épuisement des entreprises publiques bénéficiaires de ces prêts, et ce en l’absence d’un plan de réforme.

Il a également avancé que la révocation du président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption Imed Boukhris et son remplacement par Imed Ben Taleb, sont vraisemblablement liés aux dossiers de corruption évoqués par Boukhris, dans un scénario similaire au scénario du limogeage de Chawki Tabib.

L’invité de Club express a déclaré qu’une instance constitutionnelle pour la lutte contre la corruption doit être mise en place. De même, l’exemplaire de la déclaration des biens et des intérêts dédié aux députés et des hauts cadres et responsables de l’Etat doit être modifié.

“Les institutions de l’Etat ont été délaissées et marginalisées. On ne s’intéresse plus à des sujets  comme la bonne gouvernance et la gestion de ces institutions. L’accent est plutôt mis sur les querelles inopportunes entre les acteurs politiques et les interminables conflits d’intérêts .. », a ajouté Nabil Hajji.

Qu’en reste-t-il de la démocratie ? Que les élections..

Il a signalé que le phénomène de l’absentéisme des députés au Parlement, est de plus en plus remarquable en notant que  le taux de présence  ne dépasse pas parfois 5%.  Cela s’explique d’après Nabil Hajji par le laxisme au niveau du règlement intérieur de Parlement. Il a dans le même sens indiqué que, le boycott des plénières par certains blocs parlementaires est inexplicable étant donné que les députés sont, en effet, les représentants du peuple et non pas les représentants de leurs partis politiques au sein du Parlement.

“Le changement du régime politique ne mettra pas fin à la crise actuelle, étant donné que le recours à un régime présidentiel empêchera le chef de l’Etat de faire passer les projets de loi au Parlement”, a-t-il souligné.

Le député du bloc Démocrate Nabil Hajji a considéré que la reprise du dialogue entre les différentes institutions de l’Etat est indispensable en dépit de leur différence.

Sur un autre plan, Nabil Hajji a salué la décision du Conseil supérieur de la magistrature concernant la mise à l’écart des missions des juges au sein des postes clés de l’Etat. Il reste que cette décision doit être effectivement appliquée, tout en soulignant qu’il était plus judicieux que cette mesure soit plutôt prévue par loi et non pas prise par le Conseil supérieur de la magistrature.

Écrit par: Islam



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