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Moez Soussi : la situation de la Tunisie ne nécessite pas une révision du barème de l’impôt

today21/10/2024 24

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Le professeur d’économie, Moez Soussi, a indiqué que la révision à la hausse de l’impôt sur les sociétés et sur le revenu des personnes physiques (IRPP) est synonyme d’une politique visant à augmentation les revenus fiscaux de l’Etat afin de financer le budget.

Snoussi a souligné, au micro d’Expresso, ce lundi 21 octobre 2024, la nécessité de procéder à une évaluation avant de réviser à la hausse l’impôt sur les sociétés et sur le revenu des personnes physiques, indiquant que les revenus fiscaux de l’État devraient enregistrer une hausse de 11,5% entre 2023 et 2024.

« Pas besoin de réviser le barème de l’impôt »

Affirmant que, selon le rapport d’exécution du budget de l’État, les revenus fiscaux de l’État ont augmenté de 10,5% jusqu’à maintenant, il a estimé qu’il n’est pas nécessaire de réviser l’impôt sur le revenu.

Il a expliqué sa théorie par les dangers « pesants » de la révision du barème de l’impôt sur le revenu, surtout que la situation « n’exige pas plus d’impôts ».

« La pression fiscale moyenne pour la période 2011-2022 en Tunisie est de 25,8%. Elle est de 20,5% au Maroc, 15,5% en Jordanie et 13,5% au Liban. La Tunisie fait partie, selon la Banque Mondiale, des 51 pays à revenus bas, dont la moyenne de la pression fiscale est de 15,7% » a-t-il ajouté.

Il a également fait savoir que la révision du barème de l’impôt sur le revenu n’augmentera les revenus fiscaux de l’État que de 2,7%, estimant qu’il était plus propice de mettre en place d’autres mesures touchant aux personnes à faibles revenus, affirmant que la Tunisie doit poursuivre sa coopération avec les bailleurs de fonds et utiliser les réserves en devises uniquement pour l’importation de produits alimentaires ou de matières premières.

Pression supplémentaire sur la BCT

Par ailleurs, Moez Snoussi a précisé que le projet de loi de finances 2025 stipule que l’Etat empruntera 21,7% de ses besoins de financements de l’étranger (contre 32,9% en 2024), estimant que cette baisse signifie que l’Etat contractera sûrement un prêt en devise de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Et d’ajouter que 72% des besoins de financements seront, selon le projet de loi de Finances 2025, d’origine intérieure, estimant que ceci signifie que l’Etat exercera une pression sur la Banque centrale de Tunisie pour obtenir un financement en devise.

Pas d’augmentations ni d’investissement

Snoussi a indiqué que le PLF ne propose pas d’augmentation des prix, mais pas de développement des moteurs de croissance non plus, mettant en exergue l’attractivité des IDE qui est « à l’arrêt » et l’investissement privé qui « souffre ».

Et d’ajouter qu’il est inconcevable que l’Etat représente, avec le peu de ressources dont il dispose, représente 50% du total des investissements, estimant que l’investissement privé devrait représenter 75% de ces investissements.

Written by: Meher Kacem



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